Amsterdam de notre correspondante
Il faut passer derrière la sinistre gare centrale d'Amsterdam pour découvrir un quartier ultramoderne. A deux pas des vieux canaux et des grands musées, trois îles artificielles proposent un condensé de ce qui se fait de mieux dans l'architecture contemporaine néerlandaise. Pour s'y rendre, il suffit de louer un vélo à la gare ou de prendre le bus 59, destination Java, Sporenburg et Borneo.
Tout exotisme se limite aux noms indonésiens donnés à ces anciens entrepôts du port d'Amsterdam, aménagés en zones résidentielles entre 1985 et 2004. 8 000 logements y ont été construits pour pallier une pénurie structurelle d'habitations, dans le pays le plus densément peuplé d'Europe. Des projets d'avant-garde ont été signés par des architectes de renom, néerlandais et étrangers, mêlant maisons individuelles et immeubles en tous genres, ronds, carrés et en diagonale, sans oublier des dégagements cubiques en verre avec vue imprenable sur l'Ij, une mer intérieure qui relie Amsterdam à la mer du Nord.
Une fois le premier pont traversé, derrière la salle de concerts futuriste Muziekgebouw, l'île de Java offre un bon aperçu du rêve des architectes néerlandais. La bonne vieille maison de canal est revisitée, le long de Sumatrakade, dans un alignement de canaux flambant neufs aux petits ponts arrondis. Au pied de bâtisses mélangeant verre, brique et métal, des houseboats et des barques sont amarrés, comme partout ailleurs à Amsterdam. Toutes les demeures o