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Libération
Critique

Les habits de la poupée Kylie

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publié le 9 février 2007 à 5h56

Londres de notre correspondante

De son propre aveu, Kylie Minogue a toujours voulu réussir. Un désir aiguillé dès l'enfance par le succès de sa petite soeur Danii, devenue à l'âge de 7 ans animatrice de la télé australienne. Ce fut chose faite en 1986, quand Kylie fit ses débuts à 18 ans dans le soap australien Neighbours, incarnant à l'écran Charlene Mitchell, garçon manqué féru de mécanique. Son incursion dans le monde londonien de la pop en 1987, façonnée par les producteurs anglais Stock, Aitken et Waterman, imposera une Kylie permanentée en tenues fluo. Mais, même avec ses 65 millions d'albums vendus, la star XXS n'aurait sans doute pu imaginer qu'elle ferait un jour l'objet d'une exposition au vénérable musée londonien Victoria and Albert.

Certes, le très classique V & A, qui accueille habituellement les plus belles collections d'art de Grande-Bretagne, fait d'occasionnelles incursions dans la culture fashion, comme en atteste l'exposition dédiée il y a quelques années à la créatrice Vivienne Westwood. Mais faire de Kylie, 39 ans en mai, un objet de musée, en a estomaqué plus d'un, même si, en Angleterre, son public ratisse très large : mères de famille, ados, gays. Sa relation avec l'acteur Olivier Martinez (dont elle vient de se séparer) puis son cancer du sein, aujourd'hui en rémission, ont achevé d'en faire un monstre médiatique.

Microshort doré. L'exposition vise à décrire le «phénomène Kylie», à travers ses diverses incarnations, de l'ado mignonnette