Natalia Vodianova a de la suite dans les idées. Dans la foulée de son entretien dans Libération (le 19 janvier) où elle dénonçait l'utilisation de mannequins de moins de seize ans, l'ancienne top russe a enfoncé le clou cette semaine lors de la fashion week de New York. Pour évoquer le climat dans lequel évoluent les mannequins, elle a évoqué devant le CFDA (Council of Fashion Designers of America), son histoire personnelle, celle d'un passage de la pauvreté à l'opulence, mais aussi celle d'un glissement insidieux vers les troubles alimentaires. «Quand j'étais enfant en Russie, ma relation à la nourriture était simple : c'était une nécessité, une condition de survie.» En 2000, elle arrive à Paris pour devenir mannequin et «découvre un nouveau monde rempli de nourritures délicieuses. Paradoxalement, j'ai aussi remarqué que les conversations entre les mannequins tournaient très souvent autour de la gym, du régime, du poids». Petit à petit, elle se met «à comparer son corps à celui des autres». Avec les shows, et leur calendrier très serré, «manger était devenu secondaire». «Tout ce qui m'arrivait était beaucoup trop excitant pour que je me pose la question de savoir si oui ou non, je malmenais ou pas mon corps.» A 19 ans, après avoir eu son premier enfant, elle pèse moins lourd qu'avant sa grossesse. «Tout le monde était tellement surpris que je retrouve ma silhouette aussi rapidement. Moi, je devenais nerveuse et ultrasensible, mai
Vodianova: questions de poids
Article réservé aux abonnés
par Olivier Wicker
publié le 9 février 2007 à 5h56
Dans la même rubrique