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Reportage

A quoi rêvent les video girls

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Leurs silhouettes ondulantes et dénudées sont la marque de fabrique des clips de rap américain. Ni mannequins ni danseuses, ces filles enchaînent les castings en espérant percer. Reportage à Los Angeles.
publié le 16 février 2007 à 6h05

Los Angeles envoyée spéciale

Plus un clip de rap ne se tourne sans elles. Les «video girls», les «hip-hop honeys», les «eye candies», les «video vixens» (mégères des clips), comme on les appelle aux Etats-Unis, sont devenus aussi indispensables à l'imagerie hip-hop que le cuir, les jeans et les cheveux sales aux rockers. En France, les rappeurs sont encore timides (lire page suivante) et ceux qui ne le sont pas vont souvent chercher leurs filles dans les clubs de strip-tease, comme semble le démontrer, une fois de plus, le DVD Hip Hop Paris Hot Babes, récemment publié par l'ancienne vedette du porno Julia Channel.

Aux Etats-Unis, ces video girls ont leurs magazines, King, Smooth, Black Men, et des sections entières leur sont consacrées dans les magazines hip-hop. Des agences de mannequins telles qu'Industry Models se sont même spécialisées dans les castings du genre. Certaines ont déjà réussi leur reconversion vers la présentation télé ou le cinéma, d'autres, comme Karrine Steffans, ont publié leur biographie, Confessions of a Video Vixen, qui raconte ses aventures trash avec les rappeurs avec qui elle travaillait, dont Kool G Rap, avant de tomber enceinte du chanteur Bobby Brown, ex-mari de Whitney Houston. Pour nombre des video girls, les clips de rap sont une carte de visite pour le cinéma, la télé, des jobs mieux considérés et mieux rémunérés. Il suffit de se promener sur les tournages de clips à Los Angeles ou dans les salles d'attente des castings po