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Libération

Dans les coulisses des opéras

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Samedi, opération portes ouvertes dans les théâtres lyriques de 24 villes.
publié le 17 février 2007 à 6h09

Qu'elle est loin, cette fin des années 60 où les ténors de l'avant-garde contemporaine proclamaient «la mort de l'opéra». Cette «mort» fut salutaire. Non seulement elle força les compositeurs à chercher de nouvelles formes de théâtre musical, mais, pour l'Opéra de Paris, elle fut l'occasion d'une révolution dans l'approche du répertoire, sous l'impulsion de Rolf Liebermann.

Servi par des grands chefs et interprètes, mis en scène par des «visionnaires», l'opéra redevint ce «spectacle total», posant des questions à la société, et non plus ce passe-temps bourgeois de gens refusant leur époque. Au point que Paris se dota de l'Opéra populaire de la Bastille, pour accueillir ce nouveau public des films Don Giovanni de Losey ou Carmen de Rosi, sans oublier Pavarotti et les Trois Ténors. Mais l'opéra, qui, entre orchestre, choeur, chanteurs et techniciens, mobilise des centaines de personnes pour quelque 2 000 spectateurs par soir, coûte cher, et ne serait plus imaginable aujourd'hui sans subventions, comme en France.

A l'heure où les budgets culturels réduisent partout, la première édition en France de «Tous à l'opéra», dans le cadre des Journées européennes de l'opéra, vise à redynamiser la fréquentation des théâtres lyriques.

Ce samedi, dans 24 villes de France, on pourra assister à des répétitions de productions en cours, participer à des ateliers de décors et costumes, écouter des conférences, voir des captations filmées de spectacles lyriques.

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