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Libération
Critique

Reflet dans un oeil d'argent

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publié le 23 février 2007 à 6h16

Dans la dernière collection «Beautiful Design» de Christofle, non, ce n'est pas Martin Szekely qui a créé les accessoires «Têtes de mort», c'est Savinel & Rozé. Ni les coupes en Corian à anneaux d'argent, signe de reconnaissance d'Andrée Putman. Pas plus que le chic étui à préservatifs des étudiants en design de l'Ecal (Ecole cantonale d'art de Lausanne). Préservant sa belle réserve, Szekely décline la collection «Radius», de frêles bougeoirs entremêlés à des soliflores, tandis que des plateaux, un photophore et des boîtes complètent son paysage d'épures. «L'argent capte et réfléchit la lumière, il ponctue l'espace habité», commente le designer.

C'est en 2000, grâce à la directrice artistique Monica Lacchesi, aujourd'hui disparue, que Martin Szekely découvre Christofle. A travers les plats «Reflets», il peut exprimer sa conception du luxe, c'est-à-dire «faire le mieux possible dans une circonstance donnée, avec des gens qui savent encore travailler avec leurs mains, et détiennent un immense savoir-faire. L'argent a une valeur universelle, je poursuis mon travail sur l'invariant, le lieu commun. Même dans le désert, avec du sable, il faudrait faire le mieux possible.» Ensuite, le designer français a créé les couverts «Ténéré», là encore avec la «même économie visuelle». Les couverts étant le coeur du marché de la marque, ces pièces sont aujourd'hui les moins chères du genre, et le best-seller.

On peut retrouver Szekely à la galerie Kreo... Là, il ne dédaign