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Libération
Interview

Michel Polnareff : «Je viens mettre fin aux rumeurs»

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Le chanteur est en concert pour la première fois depuis trente-quatre ans, ce soir, à Paris-Bercy. Avant une tournée en France.
Michel Polnareff en concert en juillet 2007. (Photo AFP)
publié le 2 mars 2007 à 6h24

Tignasse et lunettes homologuées, l'homme assis dans le canapé d'une chambre de palace parisien ressemble autant à Michel Polnareff que Jean-Paul Rouve, son sosie de kermesse, dans Podium. Sauf que c'est l'authentique. Celui sur qui ont couru toutes les affabulations de la terre, l'esprit prétendument le plus insane de la chanson française, se révèle d'emblée volubile et posé, singulièrement normal, hormis l'accoutrement, pas plus raccord avec le lieu, cossu, que la saison, fraîche : chaussures de marche, type globe-trotter, pantalon éponge fermé par une cordelette et débardeur sur une musculature californienne saillante (bronzage et biscotos) et un rien de bedon. Assistent à l'entretien, Annie Fargue, productrice et manageuse de toujours, interpellée à plusieurs reprises par l'artiste sur un ton complice et rigolard (notamment au sujet d'un hypothétique livre de mémoires) et, éparpillé sur la moquette, un garçon discret en chemise blanche (Thierry ?), dont on ignore tout. Renseignements pris le lendemain, il s'agissait, apparemment, à peine descendu de l'avion, d'un ami«jet lagué» from L.A. de Polnareff, que celui-ci a courtoisement imposé.

Polnareff, ça vient d'où ?

Mon père était russe, ukrainien d'Odessa. Son statut de réfugié politique nourrissait chez lui une paranoïa. J'ai très peu de renseignements, à tel point que je n'ai jamais connu l'âge de mes parents.

Vendredi, 20 h 25, dans quelques minutes vous apparaîtrez pour la première fois sur une scène française depuis trente-quatre ans, devant 16 500 personnes. Avez-vous une idée de la sensation ?

Un état d'inconscience passagère, j'espère. C'est étrange, je crois que la chose qui m'aide beaucoup, c'est mon opération