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Libération

Le «fair» est dans le sac

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publié le 6 avril 2007 à 7h03

Londres de notre correspondante

Jadis, les choses étaient simples : les élégantes des beaux quartiers possédaient un Hermès (Birkin ou Kelly) qu'elles gardaient pour la vie, et les autres s'offraient un sac plus abordable remplacé tous les deux ou trois ans. Aujourd'hui, chaque mois voit l'arrivée d'un nouveau sac culte, de la Baguette Fendi au Paddington de Chloé en passant par le Jackie de Gucci, le Saddle de Dior ou le Roxanne de Mulberry (pour n'en citer que quelques-uns), leurs principales caractéristiques étant d'afficher un prix généralement supérieur à mille euros. Un phénomène particulièrement visible à Londres, où les épouses d'oligarques russes et de millionnaires de la finance font de l'acquisition des «It Bags» un de leur passe-temps préféré.

Sélect. Pourtant, le dernier sac que les Londoniennes s'arrachent, des étudiantes en mode de Central Saint Martins aux «Ladies Who Lunch» de Chelsea, n'est ni un Vuitton, ni un Burberry, ni un Stella McCartney, mais un cabas basique et dont les caractéristiques ­ coton, pas cher, promouvant le recyclage ­ ne sont a priori pas très glamour. Créé par l'Anglaise Anya Hindmarch et distribué à cinq livres pièce (sept euros) dans une série de magasins londoniens ultra select, incluant Dover Street Market à Londres (récemment décrit comme le «magasin le plus cool du monde» par Vogue), mais aussi chez Colette à Paris, «I'm NOT a plastic bag» («je ne suis pas un sac plastique») promeut le message de l'association