Lenine joue ce week-end sur le boulevard Lénine. N'y voir aucun signe, sinon celui que la notoriété de Vladimir Ilitch reste un brin supérieure à celle du compositeur-chanteur-producteur brésilien. Connu pour son cocktail à la fois savant et punchy de musiques traditionnelles, de rock et de choses moins étiquetables, Lenine est néanmoins apprécié d'un cercle bien plus large que celui des Brésiliens de France, où il joue régulièrement depuis 1996. Son disque Nao Pressão s'est vendu ici à près de 40 000 exemplaires, et ses expérimentations sont encouragées par les institutions : carte blanche offerte par la Cité de la musique en 2004, concert au Zénith parisien avec l'Orchestre national d'Ile-de-France en 2005...
Amis. Il était temps que Lenine revienne en petite formation (guitare, basse, batterie, plus trois cuivres ce samedi) pour rappeler qu'il pouvait aussi donner à de petites salles l'envie de broyer le mobilier. Car, lorsque ce garçon de 48 ans est en scène avec son fidèle guitariste, Jr Tostoi, on ressent comme une vraie envie de bouger.
Lenine reste par ailleurs ce citoyen du monde qui trempe ses oreilles partout. C'est ainsi qu'il déniche des amis pour faire des disques : le bassiste camerounais Richard Bona, la chanteuse mexicaine Julieta Venegas, le flûtiste chilien Victor Astorga, le percussionniste argentin Ramiro Musotto, la bassiste et chanteuse cubaine Yusa. «Seul, je ne fais rien. Et puis j'aime les gens !» rigole celui qui, comme producteur, vie