La campagne pour l'élection présidentielle s'achève. Chacun aura bientôt, en conscience, à choisir son (sa) candidat(e) dans les urnes. Il en va de la liberté républicaine et du droit de chaque citoyen de faire savoir auparavant, ou pas, s'il entend soutenir publiquement l'un ou l'autre. Réalisateur, acteur de théâtre et de cinéma, à ce titre modestement connu du public, j'ai choisi pour ma part de n'affirmer aucun engagement public.
Pour autant, j'ai accepté de dialoguer avec plusieurs candidat(e)s sur quelques thèmes pour lesquels, avec d'autres, nous militons depuis des années : les questions de l'art et de la culture dans l'éducation, de l'éducation populaire, de la transmission... Pour ce faire, j'ai répondu notamment à l'invitation de François Bayrou lors d'une rencontre publique au Sénat, en présence de nombreux professionnels de l'art, de la culture et des médias, comme j'ai accepté le dialogue avec Marie-George Buffet dans les colonnes de l'Humanité, ou encore avec de nombreux militants socialistes. Le débat fut parfois rugueux et, je l'espère, utile. Mais voilà...
Trois secondes sur une image télévisée ont suffi pour qu'aussitôt la rumeur enfle à vitesse d'Internet : «Robin Renucci soutient François Bayrou !» Récemment, plusieurs quotidiens (la Tribune, le Figaro) ont repris cette information.
Il n'y aurait rien de déshonorant à une telle attitude, mais il se trouve qu'elle est inexacte. Me voici enrôlé de force, par des médias peu