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Libération
Critique

Un Bashung sauce américaine à Pleyel

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Outre ses chefs-d'oeuvre de «Fantaisie militaire» et «Novice», le chanteur visite aussi Manset et Gainsbourg.
publié le 13 avril 2007 à 7h11

Lorsque ces deux soirées salle Pleyel furent bookées, Bashung pensait sûrement qu'il en aurait fini avec son nouveau disque, visiblement sur pause malgré quelques séances au studio ICP, à Bruxelles. Cinq ans après l'Imprudence, il faudra donc encore attendre. Fin 2007 ? Début 2008 ? C'est ce qu'annonçait l'énigmatique dans une interview donnée avant la petite tournée de rodage qui lui permet ces jours-ci de revenir d'une autre façon sur lui-même.

Avec l'équipe de «La tournée des grands espaces» (scénographiée par Dominique Gonzalez-Foerster, par ailleurs au musée d'Art moderne de la ville de Paris jusque début mai), le chanteur rappelle d'où il vient, avant de savoir quelle voie emprunter après les récitatifs de l'Imprudence. Pour ceux qui l'ont vu à Grenoble, Béziers ou Six-Fours, il s'agit d'une relecture de son répertoire comme de ses choix électifs. Et de passer, dans un savant désordre, de ses chefs-d'oeuvre, Fantaisie militaire ou Novice, à une sélection de Manset et Gainsbourg (coauteur du manifeste déglingue bashungien Play Blessures), via le continent nord-américain.

Ce territoire peuplé d'Elvis Presley, de Buddy Holly et de Johnny Cash, Alain Bashung l'a découvert sur les bases américaines d'Alsace en même temps que les valses de Strauss sur la radio familiale : beaucoup de cordes, mais un premier aperçu du classique. Après les églises avec le Cantique des cantiques et la Cité de la musique, il y a deux ans, sous forme de car