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Libération
Critique

Printemps de Bourges : le plein de voix

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publié le 17 avril 2007 à 7h15

Quand on lui demande le nombre de ministres de la Culture qu'il a vu défiler, Daniel Colling, patron historique du Printemps de Bourges (auquel son nom est aussi intimement lié que pouvait l'être celui de Jean-Louis Foulquier aux Francofolies de la Rochelle), effectue la recension à voix haute : «Catherine Trautmann, Catherine Tasca, Philippe Douste-Blazy, Jacques Toubon, François Léotard...» Jusqu'à l'impérissable Jack Lang, que l'on peut considérer comme un hôte permanent, ils sont neuf au total à avoir effectué à ce jour le pèlerinage (plus ou moins chambré) au festival jadis symbole de la contre-culture hexagonale, à une époque où la France musicale vivait encore sous le joug télévisuel des Numéro 1 de Maritie et Gilbert Carpentier (lire ci-contre).

Postulants. Et cette année ? Plus que l'éventuel déplacement de Renaud Donnedieu de Vabres, qui aurait bien du mal à constituer un temps fort, la question est de savoir si un ou des candidats à la présidentielle ira (iront) prendre le pouls du public berruyer, histoire non pas tant de se changer les idées que de vérifier sa (leur) cote de popularité auprès des 15-30 ans qui forment le gros des troupes locales. A ce petit jeu, on imagine mal Sarkozy slalomer au milieu des djembés, mais pourquoi pas Royal, Bayrou ou Bové ­ sachant que, pour l'heure, aucun des postulants n'a renvoyé son formulaire d'inscription... Dernière donnée politico-culturelle : c'est en 1987 que le premier (et unique à ce jour) président de