Quand on lui demande le nombre de ministres de la Culture qu'il a vu défiler, Daniel Colling, patron historique du Printemps de Bourges (auquel son nom est aussi intimement lié que pouvait l'être celui de Jean-Louis Foulquier aux Francofolies de la Rochelle), effectue la recension à voix haute : «Catherine Trautmann, Catherine Tasca, Philippe Douste-Blazy, Jacques Toubon, François Léotard...» Jusqu'à l'impérissable Jack Lang, que l'on peut considérer comme un hôte permanent, ils sont neuf au total à avoir effectué à ce jour le pèlerinage (plus ou moins chambré) au festival jadis symbole de la contre-culture hexagonale, à une époque où la France musicale vivait encore sous le joug télévisuel des Numéro 1 de Maritie et Gilbert Carpentier (lire ci-contre).
Postulants. Et cette année ? Plus que l'éventuel déplacement de Renaud Donnedieu de Vabres, qui aurait bien du mal à constituer un temps fort, la question est de savoir si un ou des candidats à la présidentielle ira (iront) prendre le pouls du public berruyer, histoire non pas tant de se changer les idées que de vérifier sa (leur) cote de popularité auprès des 15-30 ans qui forment le gros des troupes locales. A ce petit jeu, on imagine mal Sarkozy slalomer au milieu des djembés, mais pourquoi pas Royal, Bayrou ou Bové sachant que, pour l'heure, aucun des postulants n'a renvoyé son formulaire d'inscription... Dernière donnée politico-culturelle : c'est en 1987 que le premier (et unique à ce jour) président de