Une semaine après la sortie de son deuxième album, De beaux jours à venir, Da Silva lançait sa tournée, mardi, au Café de la danse. Si cela se passe comme pour le précédent disque, Décembre en été (près de 100 000 ventes, 107 dates), le tourneur sera un homme heureux.
Brumeux. Ecrans de fumée, drapeaux plantés comme des voiles sur une ambiance de port brumeux, le groupe s'installe. Raphaël Chevalier (violon), Franck M'Bouéké (batteur de Frank Monnet et de Barbara Carlotti), Sébastien Le Mentec (guitare, chant) et Bertrand Pennetier (basse, claviers, melodica) ont joué sur le disque. Durant une heure et demie, ils vont, avec cette drôle de prothèse qui leur sert de retour dans l'oreille, souligner les caractéristiques d'un album enregistré pour grande partie à la maison, près de Rennes, avant les prises de Dominique Ledudal, ainsi que les programmations et mixages de Renaud Letang à Paris, au studio Ferber.
Souligner, cela signifie pour Emmanuel Da Silva se rapprocher plus encore du chant de Louise Attaque, avec cet accent lesté de pointes et ces riffs de violon rappelant que la Bretagne n'est pas si loin de l'Irlande. Cela signifie aussi convoquer l'esprit du premier Miossec (Boire, 1995) avec ces guitares acoustiques impétueuses et ces six cordes électriques utilisées en arpèges ou sur jeu bruitiste d'aimants. On pourrait aussi y trouver du Yann Tiersen et du Noir Désir. Alors, à quoi sert d'aller voir Da Silva ? Outre que le groupe est très bon, malgré