Milan est une scène internationale. Pour les nipponophiles, la coupe zen, immaculée souvent, était bien remplie. De la Tokyo Design Week, avec la technologie du papier de la Takeo Company Limited, à l'apparition de l'entreprise Bals Tokyo. L'architecte Kengo Kuma présentait une maison aussi tranquille qu'une goutte d'eau à la Triennale. Ou, dans les jardins, Shigeru Ban érigeait le magnifique pavillon blanc, écotechnologique, de l'entreprise Artek, bâti avec un mélange composite de papier et de plastique. On pouvait dans ce jeu de pistes japonais, de lampes en chaises, trouver aussi Toyo Ito, Naoto Fukasawa, Tokujin Yoshioka...
Un petit tour par la Chine avec Pure China, nouvelle marque de Hongkong qui inverse la vapeur. La Chine a l'habitude d'être terre de fabrication à bas prix pour l'Ouest ; là, c'est le Levant qui s'inspire de la créativité de l'Ouest pour enrichir son design. Avec une belle collection de sacs, en faisant appel à des designers occidentaux.
Pour la première fois à Milan, une exposition collective, «Ilk» («première»), sponsorisée par l'éditeur turc Nurus réunissait des designers travaillant d'Istanbul à Paris, d'Allemagne aux Etats-Unis. Loin des «turquicheries», un design très récent fait de belles relectures de la tradition. Chemises à dix manches de Birsel + Seck, verres à thé d'Alev Ebüzziya ou coupe Alessi de Defne Koz : «Mon histoire personnelle entre Turquie, Italie et Etats-Unis me pousse à trouver une interprétation contemporaine de mes multiple