Depuis quatre mois dans les cours de récréation des écoles primaires et des collèges, les écoliers n'ont que trois chansons dans la bouche : Fous ta cagoule, Ta Meuf (la caille) et Mauvaise Foi nocturne, trois raps qui se moquent des codes de cette culture urbaine : sa virilité, sa dureté de ton et son esthétisme. La tendance a commencé peu avant Noël avec Fous ta cagoule de Fatal Bazooka, soit le nouveau personnage de l'humoriste Michael Youn. Dès les premières rimes, Fatal entouré dans son clip de rappeurs en doudoune, prétend vouloir représenter : «Le hardcore des montagnes, en direct de la Savoie» et demande dans le refrain : «Fous ta cagoule, ou t'auras froid, t'auras les glandes, t'auras les boules», détourne le texte du slameur Grand Corps Malade sur sa ville de Saint-Denis pour un couplet de saison : «J'voudrais jeter un slam pour cette maladie qui l'hiver l'anus m'irrite/Un virus venu du froid, qu'on appelle gastro-entérite.» Le succès est immédiat auprès des potaches, qui apprennent les paroles par coeur et ne se font plus prier pour mettre leur bonnet. Puis, c'est un véritable rappeur qui, cette fois-ci, donne le la avec Ta Meuf, la caille.
Viré de bord. Tout juste auréolé du succès de sa chanson Pas le temps pour le générique de la série télé Prison Break, le rappeur marseillais Faf La Rage y raconte l'histoire d'une fille, très garçon manqué, qui terrorise les copains de son mec. Dans la cour d