Ça y est, c'est reparti pour un tour, la saison des blockbusters démarre début mai, comme chaque année, et les différentes majors hollywoodiennes s'apprêtent à déballer l'artillerie lourde à tir tendu jusqu'à fin août, à coup de campagnes promo multimédia aux budgets à peu près équivalents au PNB de la Slovénie. Au bout du rouleau, le spectateur qui n'aura rien voulu rater du feu d'artifice sera recraché au seuil de l'automne, livide, obèse, des pop-corn dans les yeux et une boule de flipper à la place du cerveau.
Si les Etats-Unis ont été touchés au flanc par l'attaque du 11 septembre 2001, avant de s'embourber tragiquement dans leur équipée irakienne, le cinéma américain entend prouver toujours et encore qu'en dépit des craintes et tremblements dont la profession est régulièrement agitée, il reste le domaine où la suprématie américaine sur les masses ne faiblit pas.
Mastodontes. Spider-Man 3, avec son budget de 300 millions de dollars, ouvre le ban 2007 (1er mai en Europe et en Asie, 4 mai aux Etats-Unis). Il sera suivi de près par d'autres mastodontes, Shrek 3, Harry Potter et l'ordre du Phénix, Pirates des Caraïbes 3, Transformers, les 4 Fantastiques et le Surfeur d'argent, Ocean's 13, la Vengeance dans la peau, Die Hard 4, et d'autres.
Les décideurs ont néanmoins de quoi se ronger les sangs car le retour sur investissement de sorties toujours plus onéreuses n'est pas toujours garanti, comme devaient le prouver quelqu