La rue, des vieux pavés aux sept voies, petite impasse ou monte-en-l'air, la rue de tous les usages et de tous les flux, de la convivialité au bruit, de l'amour à la sécurité, du travail ou de la débine, rue révolutionnaire ou de la consommation, rue média ou rue littéraire... C'est cet espace public aux multiples fonctions contradictoires, trajet quotidien où tout le monde s'engueule, qu'explore l'exposition «La rue est à nous... tous !». Elle est organisée par l'Institut pour la ville en mouvement (IVM), organisme de mécénat de PSA Peugeot Citroën. «Nous y étudions toutes les manières d'améliorer la mobilité urbaine», explique le sociologue et économiste François Ascher, âme de ce laboratoire, et commissaire de la manifestation. Il a coordonné, avec Mireille Apel-Muller, le bel et dense ouvrage qui étaye cette réflexion. Avec deux messages forts qui s'adressent à tous, de l'usager à l'élu, de l'exclu à la pin-up : «Il faut réfléchir pour agir et débattre des nouvelles manières de gérer la rue, collectivement, dans la diversité.»
Néons. Bonne idée, cet entrelacs mondial de voies, d'autoroutes, de croisements et de places est abrité dans la toute nouvelle école d'architecture Paris-Val de Seine conçue par l'architecte Frédéric Borel, au coeur du quartier Masséna du XIIIe arrondissement de Paris. On a tout le loisir, en longeant le quai Panhard-et-Levassor, le long de la Seine, en direction d'Ivry, en croisant petites rues et terrasses, d'être déjà au coeur de ce