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Libération

Art Rock n'a pas manqué de disciplines

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publié le 28 mai 2007 à 7h58

Saint-Brieuc envoyé spécial

«Renversant», invitait l'affiche du 24e festival d'Art Rock. Dépoussiérant, assurément, dans le désir unique du festival des Côtes-d'Armor de donner à voir et à entendre, d'entremêler photo, théâtre, art numérique et musique dans tous ­ et pour tous ­ les sens. L'occasion ici d'une immersion backstage sous la partie émergée du rock.

En guise de mise en bouche, vendredi : Naast. La jeune foule brandit des fourchettes en plastique, allusion appuyée au couvert planté il y a peu par Gustave, le chanteur, dans l'oeil d'un autre groupe teenager. A Saint-Brieuc, l'intéressé dit avoir vécu «un moment épique, de cape et d'épée». Plus à l'aise dans la pose qu'avec la prose, Gustave en rajoute : «C'était comme la baise en plein jour.» Après trente-cinq minutes de set, le batteur, lui, «a kiffé grave», mais a des «cloques» aux mains. Après «100 dates» et des concerts «parfois devant 40 personnes», Naast relativise : «On a vendu 15 000 albums. Mais par rapport au battage, c'est pas non plus délirant.» C'est pas faux non plus.

«Le rock, c'est nous désormais»

Cela tourne en revanche à plein tube pour les faux frères The Fratellis, recrutés par petite annonce à Glasgow. On retrouve le trio survitaminé, après une emballante «démo» de power pop punk qui sonnerait presque comme un salutaire manifeste à l'heure des succès préformatés. Les voilà reclus dans leur bus, en train de siroter deux bouteilles de Jack Daniel