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Libération

Henri Salvador, 90 printemps

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Le vétéran de la scène française, qui fêtera son anniversaire le 18 juillet à Monaco, pourrait donner son dernier concert fin décembre.
publié le 29 mai 2007 à 7h59

Alors, monsieur Henri, ça fait quoi d'avoir 90 piges ? «On se dit surtout que ça passe vite. Mais je suis content, j'ai eu une belle carrière. C'est un métier que j'ai adoré. On y rencontre facilement les gens. Moi, ça m'a permis de connaître des super cracks : Quincy Jones, Duke Ellington, Orson Welles... Et aussi d'en aider quelques-uns : Petula Clark, Keren Ann, Bénabar...»

«Gueuleton». Le 9 juin, Henri Salvador sera en concert à Dole (Jura). Le 18 juillet, le nonagénaire fêtera son anniversaire sur scène, à Monaco. «Le prince Albert m'a dit : "Après le gala, on se fait un gueuleton pour se raconter des histoires drôles..." Il est comme son père, celui-là !» Ensuite, direction la salle Pleyel le 26 octobre, puis le Palais des congrès le 21 décembre. Henri Salvador pourra alors plier les gaules. «Les gens doivent commencer à en avoir marre de ma tronche, non ?» C'est une question ? Il se marre. Mais pas tant que ça.

Ses deux derniers disques (dont l'ultime, Révérence, enregistré à Rio avec la crème des musiciens brésiliens) n'ont pas suscité le même engouement que celui de son retour en grâce il y a sept ans, avec Chambre avec vue et son classique Jardin d'hiver («Je voudrais du soleil vert, des dentelles et des théières...», de Keren Ann et Benjamin Biolay). «Le plus marrant, c'est qu'ils sont aussi bons, mais c'est le jeu, ça plaît ou ça ne plaît pas. Moi, je les revendique tous.»

Tout juste remis d'une pneumonie «