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Libération
Critique

Danse Hip-Hop Tanz tape du pied

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Les organisateurs du festival tirent la sonnette d'alarme.
publié le 31 mai 2007 à 8h02

Alors qu'hier, à Bobigny, la onzième saison du festival Danse Hip Hop Tanz s'ouvrait sur les extraits des spectacles programmés en Seine-Saint-Denis pendant un mois, ses organisateurs, l'association Moov'n Aktion et ses partenaires, tiraient la sonnette d'alarme. Les danses hip-hop sont en pleine explosion, comme ce festival, passé depuis 1999 à la programmation de spectacles dans deux villes (Le Blanc-Mesnil et Drancy) à neuf communes aujourd'hui.

Au ministère de la Culture, un centre chorégraphique et un diplôme d'Etat, tous deux dédiés au genre, sont à l'étude. Pourtant, il n'a jamais été aussi difficile pour les compagnies de danses hip-hop de pouvoir créer dans de bonnes conditions, faute d'aide à la création.

«En se désengageant des politiques culturelles, explique Yacine Amblard de Moov'n Aktion, l'Etat laisse les collectivités qui en sont en charge face à un dilemme : doivent-elles maintenir les structures culturelles établies depuis trente ans, ou sacrifier celles qui sont émergeantes, comme les danses hip-hop, qui pourtant créent du lien avec le public ? L'artiste hip-hop, lui, contrairement aux autres, passe facilement de la MJC, où il enseigne son art, à la scène d'un théâtre national, pour parfois ensuite s'entraîner dans la rue.» Plus qu'une vitrine des derniers spectacles en création, en France comme en Europe, ce que propose cette année Danse Hip Hop Tanz, c'est un temps de réflexion, une évaluation de cette culture qui vise aussi l'excellence.

A T