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Libération
Critique

Sushis exquis de Masa

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publié le 1er juin 2007 à 8h04

envoyé spécial à New York

«Masa ? Comment, vous ne connaissez pas encore Masa ? L'homme de 53 ans qui répond à ce diminutif fait frémir New York. Le premier à nous avoir mentionné avec enthousiasme son existence et sa cuisine est Ronald Lauder, fils très fortuné d'Estée Lauder, et fondateur d'un musée sur la 5e avenue pour lequel il a acheté le tableau le plus cher au monde.

Certains assurent que Masa, autrement dit Masayoshi Takayama, est un des plus grands cuisiniers japonais au monde. Pour lui, le New York Times a sorti la note maximale, 4 étoiles, ce qui ne s'était pas vu depuis vingt ans pour un chef japonais. Venu de Los Angeles, où il était arrivé à 26 ans et s'était conquis une clientèle allant de Nicolas Cage à Marlon Brando, il a aménagé un lieu secret dans l'immeuble édifié il y a trois ans à Colombus Circle, au coin sud-ouest de Central Park.

Repas secret. Nous sommes revenus chez Masa avec Daniel Boulud, un des chefs qui a couronné la cuisine française à Manhattan. On arrive devant un portail clos. Il faut attendre : le sésame ne s'ouvre que sur invitation. Le menu «omakase» est à 400 $ (297 euro(s)), sans la boisson, ce qui, avec les taxes et le pourboire, vous conduit autour de 500 euros. Une caution, usuelle aux Etats-Unis, de 150 $ (105 euro(s)) par tête est demandée, qui sera conservée en cas d'annulation moins de deux jours à l'avance. La carte des vins (une centaine de références) et des sakés est au niveau de la réputation des lieux : un haut-