Maurizio Galante Designer et couturier.
«On n'est jamais trop élégant !»
Quel est votre souvenir le plus cher de l'Italie ?
Ce n'est pas vraiment un souvenir de là-bas, mais, la première fois que je suis venu à Paris, j'ai été à Beaubourg voir le film Huit et demi de Federico Fellini. En sortant du cinéma, je me suis senti fier d'être italien.
En quoi ce pays vous inspire-t-il ?
Sa diversité m'inspire. Mais aussi l'importance qu'il accorde à son histoire tout en étant tourné vers le futur. J'ai vécu et étudié beaucoup d'années à Rome, à côté du Colisée. Dans cette ville, on vit tous les jours au milieu de monuments magnifiques, des traces d'un passé qui, avec le temps, devient une partie de nous-mêmes.
Comment définissez-vous votre rapport à la mode ?
La mode est pour moi quelque chose de vivant, un instrument de communication et de séduction. En tant qu'Italien, je pense qu'il ne faut jamais avoir peur d'être trop élégant.
Avez-vous gardé, dans votre studio de création, votre bureau ou votre appartement, un objet fétiche de l'Italie ?
Je garde avec moi un tableau de Carlo Carrà, un cadeau de mon père que j'ai reçu lorsque j'étais encore en Italie. Je prends beaucoup de plaisir à le retrouver quand je rentre chez moi. Carlo Carrà représente pour moi la continuité d'un discours ancien et moderne qui part du peintre Giotto et qui arrive jusqu'à nous. Recueilli par Françoise-Marie Santucci
Ivana Omazic Directrice artistique de Céline, la styliste croate a travaillé sept ans en It