Menu
Libération
Critique

La vie à l'oeuvre de Fabio Viscogliosi

Article réservé aux abonnés
publié le 16 juin 2007 à 8h20

C'est l'histoire d'un garçon qui perd ses parents dans un tragique accident et qui, depuis, dessine des ânes. Il s'appelle Fabio Viscogliosi. Son nom est impossible. On se souvient cependant qu'il a joué de la basse et du piano dans The Married Monk. Et qu'il réinvente depuis qu'il est orphelin, un genre bien à lui : la mélancolie énergique. En 2002, il publiait un premier album solo, Spazio, en même temps qu'une relecture de BO à la sauce Comelade, Clic Clac. Charmant, mais difficile d'imaginer alors l'album qui allait suivre cinq ans plus tard.

Comme sur Spazio, un âne illustre la pochette de Fenomeno. On le voit nonchalamment allumer une cigarette devant une vague qui pourrait l'engloutir. Quand on connaît les causes de l'accident en question, on ne peut s'empêcher d'y voir un lien avec ce qui fut le déclencheur de la carrière solo de Fabio Viscogliosi. «Effectivement, ça ressort inconsciemment dans tout ce que je fais», avoue l'auteur de la BD Ma Vie de garçon.«Tout comme la figure de l'âne me travaille depuis que j'ai vu le Pinocchio de Comencini, avec ce cancre changé en animal. C'est devenu un double ou un masque qui me permet de me promener dans mon histoire.» Il dit ça devant une sculpture d'âne à l'exposition qu'Agnès b lui consacre ces jours-ci.

«Libéré». Coupe à la Martin Gore, Viscogliosi arbore un look plus simple que son nom : noir, du jean aux cheveux, à l'exception des chaussures, sable. «Il faut fair