on le surnomme «Superman». A 29 ans, 1,90 mètre et 83 kilos, Gianluigi «Gigi» Buffon est considéré comme le meilleur gardien en activité. Champion du monde avec l'équipe d'Italie l'an passé à Berlin, il a accepté en septembre dernier de suivre son club, la Juventus de Turin, en deuxième division, reléguée à la suite des scandales du Calcio. Volontiers disert, spontané, courtisé par les publicitaires avec son allure de mannequin, il a accepté de nous rencontrer à la sortie de l'entraînement. Vêtu d'une chemise blanche à rayures bleu ciel sur un jean sombre, d'un bracelet aux couleurs de l'Italie, et de chaussures blanches, Gianluigi Buffon nous reçoit bronzé et souriant à Vinovo, le nouveau centre de préparation ultramoderne de la Juventus. Entretien.
Vous souvenez-vous de votre geste à la 103e minute de la finale de la Coupe du monde 2006 ?
C'était un arrêt important. Mais dans cette compétition, il y a beaucoup d'autres interventions, d'arrêts, de sorties que je considère tout aussi déterminants. Je n'y repense pas spécialement. Durant toute la Coupe du monde, à partir du moment où nous avons battu la République tchèque, je ressentais une sécurité inexplicable. J'avais la certitude que nous n'allions pas perdre. Et quand on se sent à l'aise, on est chanceux. Pour remporter cette compétition, il faut aussi être chanceux.
Aviez-vous préparé de manière spécifique les tirs au but ?
Normalement, je ne me prépare jamais pour les séances de tirs au but. Mais pendant la Coupe du monde,