Nicola et Leonardo sont des grands blagueurs. Fin mai, ces deux nageurs italiens ont balancé dans l'eau Laure Manaudou, leur nouvelle copine du club turinois LaPresse. Résultat : une fracture du quatrième métatarse du pied gauche qui a empêché la Française de nager pendant trois semaines. C'est le genre d'épisode qui doit faire bouillir son ancien coach, Philippe Lucas, jamais en reste quand il s'agit de se caricaturer en tortionnaire des bassins. D'ailleurs, à peine «la Manaudou», comme l'appellent déjà les Italiens, sortait-elle de l'hôpital sur des béquilles, que le «Polnareff» en sweat-capuche s'empressait de déclarer : «Avec moi, elle continuerait à s'entraîner sur les bras et se qualifierait avec une jambe.» L'épisode est anecdotique et il est trop tôt pour savoir si Laure Manaudou a bien fait de quitter Canet-en-Roussillon et de passer la frontière italienne pour préparer les JO de Pékin, en 2008. Jointe par téléphone quelques jours avant ce crash du métatarse, la championne du monde semblait sereine. Elle qui n'avait «jamais vu l'Italie avant décembre 2005, pour une compétition», compte beaucoup sur Luca Marin, son petit ami nageur et francophone, pour lui faire découvrir les subtilités de la culture italienne : même si elle n'a «pas trop le temps de [s'] amuser, ils parlent «de tout sauf de natation».
Week-end à Rome. En rigolant, Laure, qui a «suffisamment de contraintes à l'entraînement pour ne pas avoir en plus à peser la moindre calorie», avoue avoir «cédé à la t