La confiance surjouée et la sensualité démonstrative des rugbymen présents sur ces photos ne devraient pas nous aveugler : Asia Argento c'est sa spécialité impose le silence autour d'elle. Et cela, où qu'elle aille. A moins que ça ne soit ce silence même qui l'impose à nous : «Mais qu'est-ce qu'elle a de plus que nous ?» se demande-t-on, comme chaque fois qu'il s'agit d'une star. Elle a le silence de son côté. Contre lequel elle lutte. Fait des films qui font parler, affronte d'un sourire incertain et malin toute scène violemment provoc (l'Italie a jasé, la France a jasé, Hollywood a jasé et ils jaseront encore), joue des disques, très fort, la nuit quand elle se transforme en «Djette». Mais non, à chaque fois le même silence revient, plus épais encore. C'est le malheur magicien des grandes divas. Et Asia en est une : peut-être une des dernières grandes actrices possibles. Comprendre époustouflante au jeu, et dont la présence déstabilise, rend ses partenaires acteurs et actrices électriques et meilleurs, fichant un peu la frousse aux réalisateurs (comment être sûr d'être au niveau d'un tel cadeau ?) et même aux spectateurs : ses admirateurs sont des fans. Ils se rendent dans une salle presque la peur au ventre. Peur pour elle, qui ne connaît pas de limites à ce qu'il est convenu d'appeler le dernier retranchement, dépassé depuis longtemps déjà.
La première fois, c'était quand ? En ce qui nous concerne, au mitan des années 90, via le Syndrome de Stendhal. Une jeune fille s