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Libération

Christian «ab' fab'» Lacroix

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publié le 22 juin 2007 à 8h26

«Lacroix !», ou plus exactement, avec l'accent britannique, «La-coua, oh, sweetie darling !», à l'exemple d'un mémorable épisode d'Absolutely Fabulous où Edina (l'insurpassable Jennifer Saunders) après s'être signée avant d'entrer dans la boutique londonienne du créateur français, se retrouvait dans un état proche de Bernadette Soubirous visionnant la Vierge Marie (ou Madonna, va savoir ?) lorsqu'à l'intérieur du magasin elle découvrait Christian Lacroix himself. L'épisode se terminait avec la même Edina accrochée au mollet du couturier comme un teckel lubrique. Accro à l'Ab' Fab' Lacroix, nous le sommes tout autant, depuis plus de vingt ans, pour d'autres motifs qu'Edina (quoique...), moins hystériques peut-être, mais tout aussi passionnés.

Voilà l'homme au milieu des années 80, beau gosse timide et partant intimidant (on pensait tout de suite à Christian Bérard) qui dessinait ses premiers modèles pour la maison Patou. Une aficionada maison en fit la première le portrait dans Libération, en annonçant avant tout le monde la bonne nouvelle : A star is born. Et comme il y avait donc du Judy Garland dans l'air, la promesse d'un rêve «over the rainbow». Faites brûler les couleurs ! Allumez les vifs ! Comme le premier signe que la haute couture, belle endormie qui à l'époque vivotait en rombière pâmée, avait enfin rencontré son prince charmant. Bien avant que tous les Lagerfeld, Gaultier, Mugler, Galliano et autres Ghesquière aillen