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Libération

Jean Paul Gaultier au pays des V.I.P.

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publié le 29 juin 2007 à 8h34

Comme devant une boulangerie soviétique, on attend gentiment en file indienne le défilé Tillmann Lauterbach. Pas de people démonstratif ni d'empressement, mais des adolescents boutonneux sanglés dans des slims ultraslims et des Japonais en spartiates fuschia. A 30 ans, Tillmann Lauterbach aime rappeler qu'il est né l'année où le Trans Europ Express de Kraftwerk tournait sur les platines. Enfant de la musique électronique, il a vécu à Ibiza, Barcelone ou Paris. Il est venu à la mode il y a deux ans avec une collection femme et, l'année suivante, une consacrée aux hommes. Pour 2007, on retrouve chez Lauterbach ce qu'il aime dans le vêtement : des pièces aux matières nobles qui ne se périment pas en une saison. Comme un vieux tee-shirt éliminé, les matières sont ultrafines, façon seconde peau. Le costume est bien évidemment noir, étroit et étriqué. Lauterbach réécrit sagement les classiques de la mode masculine. Le cardigan en fine maille est allongé pour se nouer à la taille, la rayure bleue et blanche se décline en bermuda élargi ou est agrémenté d'une surchemise en soie noire. Vu également, le blouson de cuir sur la veste de lin et le jean brut. Pour les garçons en chandail qui aiment la mode.

Pour les garçons en slip qui aiment la mode, Jean Paul Gaultier avait soigné la fin de son show, lançant trois créatures surmusclées, en slip et peignoir avec sac de plage pour faire mumuse. Auparavant, il avait déroulé un show trop VIP comme le morceau de Ph