A l'époque où Paris avait un maire de droite et la France un président de gauche, parut un disque insolite où la chanson française se replongeait dans le musette et le swing manouche. C'était en 1994, peu après les Négresses Vertes et bien avant Sanseverino. Dans ce Jours tranquilles à Paris, de Pascal Dubroca et ses Vierges noires, on trouvait une chanson qui a longtemps hanté ceux qui la découvrirent alors : Aux Cinq Diamants. Le nom d'une rue du quartier où Pascal Dubroca a toujours vécu, ce monticule du XIIIe arrondissement qu'on appelle la Butte-aux-Cailles.
Treize ans plus tard, c'est dans cette rue et dans un théâtre qui porte le même nom que Pascal Dubroca donne rendez-vous, histoire de présenter les chansons de son nouveau disque Condamné amour et de passer en revue ce qui lui arrivé entretemps.
Résumons. Malgré un bon accueil critique, Libération en tête, Jours tranquilles a eu carrière modeste, en partie pour cause de fermeture du label Fnac Music. Même si le disque paraît au Japon. Dubroca a ensuite composé des musiques d'illustration sonore, fait un crochet par Marseille, découvert à Cuba le bolero et la trova, matières premières de son disque Jours tranquilles à La Havane, en 2000.
En 2005, il entre en studio avec Stéfane Mellino, des Négresses Vertes, pour autoproduire dix chansons. Au lieu de se morfondre sur la crise du disque, il crée son réseau de diffusion : Condamné amour, comme la première édit