Si tant est, au moins dans la moitié nord du pays, qu'on doute sérieusement, selon les critères climatiques usuels, de l'arrivée de l'été, un autre signe, lui, ne trompe pas : l'avalanche de festivals. A cet égard, le premier week-end de juillet marque toujours le début de l'emballement qui, aux quatre coins du pays, témoigne d'un pilonnage intensif et, revers de la médaille, des risques de déconvenue liés au fait que le public ne peut pas se démultiplier à l'infini et qu'on retrouve un peu partout les mêmes affiches, avec des artistes parfois en fin de parcours, qui viennent juste chercher du cash sans trop se soucier de créer l'événement.
Hormis les Eurockéennes de Belfort (cf. Libération de vendredi), dont la stature continentale correspond à une place en Ligue des champions, on suivra avec curiosité la tenue de deux autres festivals, qui à la fois affichent de réelles ambitions artistiques et misent gros sur le plan économique.
Disparate. En banlieue parisienne (secteur difficile à conquérir dans ce domaine - plus d'une caravane rock s'y est enlisée), Furia Sound Festival joue clairement à quitte ou double : l'édition 2006 n'a pas remporté le succès escompté. Du coup, les organisateurs de Cergy-Pontoise ont choisi. d'investir plus d'argent cette année, en fondant leurs espoirs sur l'équation suivante : moins de groupes (45 contre 63) mais plus de têtes d'affiche. Ce qui, à l'arrivée, donne un plateau conquérant, mais globalement disparate, avec JoeyStarr, The