Mi-novembre 2006, à Paris, il figurait parmi les attractions du Festival des Inrocks. Une floraison d'avis élogieux sur les blogs américains, un premier album pour le moins pittoresque et la rumeur qui ne demande qu'à enfler: Beirut n'avait encore jamais joué en France que tout le monde (comprendre le microcosme en vigie sur la petite planète pop) piaffait d'impatience à l'idée de renifler l'olibrius. C'était un samedi soir, sur la petite scène de la Boule noire. On l'a attendu. Beirut n'est jamais venu.
A peine débarqué à Paris, le garçon avait montré des signes inquiétants. Fatigue, stress, jet lag. c'est à l'hôpital Saint-Anne qu'il fut finalement admis. Jusqu'au dernier moment, les organisateurs du festival avaient espéré qu'on le relâche, afin qu'il honore sa première date française, mais le corps médical jugea son état suffisamment préoccupant pour ne pas céder à la pression artistique.
Fin du premier chapitre, façon originale de formuler la légende embryonnaire du dénommé Zach Condon, New-Yorkais d'origine, qui oeuvre donc sous le patronyme de Beirut.
Aujourd'hui, tout semble avoir changé. Le zigue Zach réside à Paris - ce qui, déjà, court-circuite le décalage horaire. Francophile avéré, il devrait sortir en octobre un deuxième album, qui portera en son sein la trace de sa terre d'élection avec des chansons titrées Paris, Nantes ou Cherbourg. Dans le prolongement, une tournée nationale est escomptée en novembre.
En attendant,