Rosny 2, un immense centre commercial de Seine-Saint-Denis, coincé entre la zone industrielle Nord et l'A86. 200 boutiques, 2 500 salariés et 250 000 m2 qui accueillent près de 10 millions de véhicules par an.
Pour sa deuxième venue en banlieue parisienne, l'agence Elite a fait les choses en grand. Sauf pour les affichettes des Galeries Lafayette qui annoncent que le casting commence à 15 heures au lieu de 16 heures. Tant pis. Le speaker est déjà là, micro haut et raie sur le côté : «Le stress commence à monter et l'émotion est palpable !»Pour l'instant, une douzaine personnes se bousculent aux inscriptions. Mais la file d'attente s'allonge au fil des minutes. «Même si c'est passé de mode, mannequin, ça fait encore rêver», assure Marjorie. Au total, 227 postulantes viennent tenter leur chance.
Doutes. Parmi elles, des ados maquillées, manucurées, minijupées et d'autres qui sont passées par là, comme Aneesa, mignonne black à frange : «Je suis venue comme ça, à la va vite, histoire de tenter ma chance. Je n'étais pas au courant, je ne savais même pas qu'il se passait des trucs en banlieue !» En attendant, ça matte, ça critique, ça espionne : «La fille là-bas, elle est immense, mais elle a des talons hauts comme ça !» A chacune sa tenue, du pantalon-ballerines au short-bretelles en passant par l'incontournable jean-bottes. Mais l'accessoire le plus en vue de la journée est sans conteste la maman : «J'aurais rêvé de participer. D'ailleurs, c'est moi