La porte Dorée a pris, le week-end dernier, des airs de Har-lem. «On s'est inspiré du mythique Rucker Park de New York, mais on voulait l'adapter à notre sauce», explique Amadoune Sidibé, organisateur du tournoi parisien. Cela donne le Quai 54, véritable Block Party dans la capitale. Aux platines, un DJ balance du hip hop pendant les matchs. Au micro, un speaker pour commenter et un MC pour vanner. Mieux, chaque équipe est parrainée par un rappeur français. Jacky Brown, des Neg'Marrons : «C'est un rendez-vous incontournable. Les rappeurs viennent aussi parce qu'ils ont tous joué au basket. Certains comme Manu Key continuent même à en jouer.»
Voilà pour le show. Derrière le terrain, un barbecue cuit non-stop de la viande 100 % hallal. Voilà pour le chaud. C'est aussi l'occasion pour les joueurs de playground de se mesurer à des professionnels, comme Sacha Giffa, international français : «Quand j'étais jeune, j'ai moi-même affronté des pros dans des manifestations, je sais ce que ça représente. Les mecs en face sont très motivés. Nous, on est là avant tout pour faire plaisir aux autres. Et pour transpirer un bon coup.»
Modèle américain. En cinq ans, l'événement n'a cessé d'évoluer. Le rappeur Manu Key, fidèle depuis la première édition de 2002, témoigne : «A l'époque, on partait de rien. Il y avait seulement huit équipes et peu de spectateurs. Depuis, ça a pris de l'ampleur.» Au point d'attirer les meilleures équipes de rue au monde. En 2003,