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Expo homo cherche exposant

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Polémiques en Italie après l'annulation de l'exposition «Art et homosexualité».
publié le 21 juillet 2007 à 8h52

Rome

intérim

Parrain de l'événement, la mairie de Milan a exigé le retrait d'une dizaine d'oeuvres jugées scandaleuses. Une censure dénoncée par l'association Arcigay. «Vade retro», un sous-titre prémonitoire pour l'expo «Art et Homosexualité» inaugurée à Milan le 9 juillet et. fermée au public. En cause, pour la mairie, la présence d'oeuvres «blas­phématoires» et/ou «outrageantes.» Et du côté des organisateurs, le refus d'ouvrir l'expo avec une dizaine d'oeuvres censurées - dernier compromis de la mairie.

Exploration. Retour en arrière : à l'origine, une exposition sur le rapport entre art et homosexualité, du baron Von Gloeden à Taormina à Pierre et Gilles. En explorant l'érotisme homosexuel, «qu'il soit directement visible, ou lisible de manière symbolique, comme chez Von Gloeden qui le dissimulait dans un décor grec antique pour échapper à la censure rigide de l'époque», explique Eugenio Viola, co-commissaire de l'expo. L'exploration s'appuie sur 150 pièces, dont trois provoquent scandale et polémiques. Soit Miss Kitty, une statue représentant un vieux travesti, torse nu et portant des bas, dont le visage ressemble à s'y méprendre à celui de Benoît XVI. Une photo retouchée du porte-parole de Romano Prodi, le président du Conseil, accostant un transsexuel (un fait divers réel qui a fait couler beaucoup d'encre en Italie) et rencontrant. Jésus. Et l'Hermaphrodite, un homme nu au sexe féminin.

Face aux protestations, Vit