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Libération

Dreadlocks dans le Médoc

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Après dix années tumultueuses, le festival Reggae Sun Ska attire toujours autant d'inconditionnels, l'enthousiasme perdurant malgré un contexte parfois difficile.
publié le 6 août 2007 à 9h03

«Bonjour, c'est la douane, vous allez au festival reggae ?» Voilà comment étaient accueillis vendredi après-midi les participants du Reggae Sun Ska dans le Médoc, festival installé sur le terrain de foot d'un petit bourg, au milieu des vignes, entre l'estuaire de la Gironde et les plages de l'Atlantique. Les organisateurs ont beau avoir dix années d'expérience, fait leurs preuves auprès des élus, préparé l'événement avec les habitants et la gendarmerie, les douanes leur imposent depuis sept ans ce rituel à l'entrée du village.

Cannabis. Et pourtant, de l'aveu même du chef des treize officiers des douanes, l'opération ne sert pas à grand-chose, si ce n'est à mettre des contraventions à des jeunes pour consommation de cannabis et leur faire abandonner «la marchandise». Pas de gros trafic ici. Heureusement, il en faut beaucoup aux fans de reggae pour capituler. Ils étaient encore 17 000 ce week-end. Après la disparition des festivals Ja'Sound et Jamaïcan Sunrinse, dans le sud de la France, Reg­gae Sun Ska est devenu cette année le seul rendez-vous d'importance consacré à cette musique et ses «dérivés». A l'affiche : du bon dancehall avec Admiral T et Yellow Man, du roots avec Groundation, Pablo Moses, Ijahman Levi, du reggae-musette avec les Français Jehro, Anis ou Java et son glorieux Jamaïcain, Winston McAnuff, du reggae européen avec l'Allemand Sebastien Sturm et américain avec les Soldiers of Jah Army.

Pas sectaire, le festival convie aussi le funk de Mar