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Libération

A Londres, l'automne sera pop

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En octobre, la National Portrait Gallery ainsi que deux galeries britanniques prestigieuses revisitent le pop art.
publié le 24 août 2007 à 9h19

«Populaire, éphémère, jetable, bon marché, produit en masse, spirituel, sexy, plein d'astuces, fascinant et qui rapporte gros» : c'est dans ces termes que l'Anglais Richard Hamilton définit le pop art en janvier 1957. Cinquante ans plus tard, un musée et deux galeries londoniennes poursuivent cette réflexion.

Le pop art, expression inventée par le critique Lawrence Alloway dans les années 50, désigne d'abord un groupe d'intellectuels britanniques, l'Independent Group, qui axe sa réflexion artistique sur les nouvelles technologies.

Réunissant les peintres Eduardo Paolozzi et Richard Hamilton, ou encore le couple d'architectes Alison et Peter Smithson, le pop art britannique fait alors explicitement référence à la science-fiction. Son homologue américain est au contraire issu d'initiatives individuelles, pour ne pas dire individualistes, qui forment un ensemble cohérent sinon un groupe : Jasper Johns, Roy Lichtenstein, Andy Warhol ou encore Rauschenberg aiguisent leur regard critique sur les objets ordinaires tout en exacerbant la toute-puissance des images.

C'est l'échange plus ou moins dialectique entre ces deux cousins anglo-saxons qu'explorera la National Portrait Gallery à partir du 11 octobre : une cinquantaine de portraits qui confrontent 28 artistes des deux côtés de l'Atlantique, parmis lesquels les Britanniques Hockney, Caulfield ou Oldenburg, et les Américains Wesselman, Ramos, Warhol. Le musée met en vedette l'égérie en chef des années pop art (1950-1960), Miss