Menu
Libération
Critique

Kings of Leon vise le trône

Article réservé aux abonnés
La fratrie Followill, originaire du Tennessee, rêve de conquêtes après le racé «Because of the Times», leur troisième album. A vérifier sur scène dimanche en clôture du festival francilien Rock en Seine.
publié le 24 août 2007 à 9h19

Idéale réplique sudiste du petit séisme rock observé à New York depuis le début des années 2000, les Kings of Leon ont fière allure. A raison d¹un disque tous les deux ans, depuis 2003, l¹entreprise familiale tourne rond et la clique Followill - Caleb, Jared, Nathan, Matthew : trois frères plus un cousin - paraît promise à des lendemains qui chantent, à mesure que s¹amoncellent les commentaires élogieux. Son du tonnerre, belles gueules, le jeune quatuor n¹a aucune raison de masquer ses rêves de conquête, comme l¹admet le chanteur Caleb Followill, avec une sincérité confondante : «Nous avons un esprit de compétition très développé. Entre nous, d¹abord, mais aussi vis-à-vis d¹autrui. Nous voulons être les meilleurs et sommes tout à fait capables de jalouser d¹autres groupes qui réussissent plus vite que nous sans, à nos yeux, le mériter.» «Marées humaines». Cela dit, la position en embuscade des roitelets est assez enviable. Avant la sortie printanière de Because of the Times, troisième album select, puisqu¹à la fois puissant, créatif et racé, ils ont tourné dans le sillage de U2, Bob Dylan et Pearl Jam ; ce qui n¹a bien sûr pas manqué d¹aiguiser leur appétit. «Si nous continuons à travailler dur, peut-être connaîtrons-nous un jour un destin identique», rêve tout haut la fratrie. « Mais pas pour drainer à tout prix des marées humaines, pondère Caleb Followill. L¹idée, c¹est surtout que ce métier peut se révéler difficile, éreintant, notamment quand on passe plusieurs mois sur