Idéale réplique sudiste du petit séisme rock observé à New York depuis le début des années 2000, les Kings of Leon ont fière allure. A raison d¹un disque tous les deux ans, depuis 2003, l¹entreprise familiale tourne rond et la clique Followill - Caleb, Jared, Nathan, Matthew : trois frères plus un cousin - paraît promise à des lendemains qui chantent, à mesure que s¹amoncellent les commentaires élogieux. Son du tonnerre, belles gueules, le jeune quatuor n¹a aucune raison de masquer ses rêves de conquête, comme l¹admet le chanteur Caleb Followill, avec une sincérité confondante : «Nous avons un esprit de compétition très développé. Entre nous, d¹abord, mais aussi vis-à-vis d¹autrui. Nous voulons être les meilleurs et sommes tout à fait capables de jalouser d¹autres groupes qui réussissent plus vite que nous sans, à nos yeux, le mériter.» «Marées humaines». Cela dit, la position en embuscade des roitelets est assez enviable. Avant la sortie printanière de Because of the Times, troisième album select, puisqu¹à la fois puissant, créatif et racé, ils ont tourné dans le sillage de U2, Bob Dylan et Pearl Jam ; ce qui n¹a bien sûr pas manqué d¹aiguiser leur appétit. «Si nous continuons à travailler dur, peut-être connaîtrons-nous un jour un destin identique», rêve tout haut la fratrie. « Mais pas pour drainer à tout prix des marées humaines, pondère Caleb Followill. L¹idée, c¹est surtout que ce métier peut se révéler difficile, éreintant, notamment quand on passe plusieurs mois sur
Critique
Kings of Leon vise le trône
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par Gilles Renault
publié le 24 août 2007 à 9h19
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