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Libération
Critique

Berlin met les Français du Met à l'honneur

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La fastueuse collection XIXe du Metropolitan Museum agite la capitale allemande.
publié le 30 août 2007 à 9h25

«Les plus beaux Français de New York sont à Berlin». Difficile d'ignorer, dans la capitale allemande, le matraquage publicitaire qui est fait depuis des semaines autour de l'exposition, évènement de l'été, sur les bords de la Spree: le Metropolitan Museum de New York prête pour quatre mois à la Neue Nationalgalerie 140 tableaux et une dizaine de sculptures de maîtres français du XIXe siècle, dont quantité d'impressionnistes, pour faire place aux travaux d'agrandissement en cours au musée de New York. «C'est la plus grande et la plus précieuse exposition que nous ayons jamais laissé voyager», précise le directeur du Metropolitan, Gary Tinterow.

Les organisateurs berlinois disposent de bien plus d'espace pour exposer les tableaux, que leurs pairs du Metropolitan. Le déroulé de l'exposition est grosso modo chronologique. Le fil conducteur consiste à montrer les tiraillements de l'art dans la France du XIXe siècle, les peintres étant tenaillés entre la tentation de la nouveauté et les canons fixés par la toute puissante Académie, qu'il fallait impérativement respecter pour exposer au Salon annuel de Paris, le sésame ouvrant la porte aux commandes publiques, à la reconnaissance et à la fortune.

Pari risqué. «La France, insiste Angela Schneider, qui a conçu l'exposition de Berlin, était le pouls intellectuel et créatif du XIXe siècle.» Classicisme, romantisme, impressionnisme, réalisme se succèdent de salle en salle, de Géricault et Delacroix dans