Ami(e)s libraires, bénéficierez-vous du futur label «Librairie indépendante de référence», synonyme d'aides et d'allégements fiscaux ? Au printemps, un rapport du Centre national du livre (CNL) proposait la création d'un tel label - inspiré des cinémas d'Art et d'essai - afin d'aider les librairies indépendantes de qualité.
Ces aiguilleurs de la littérature et des sciences humaines sont de moins en moins rentables (quand ils le sont), en raison de la concurrence croissante des chaînes de distribution, du développement du commerce sur Internet et de la hausse des loyers en centre-ville. «Parce qu'ils défendent des livres plus novateurs et difficiles à vendre que les best-sellers, ils méritent une compensation à la fois comme prescripteurs et entrepreneurs», écrivait Sophie Barluet, l'auteure du rapport, décédée en juillet.
Restait à définir les critères d'attribution du label. Le chantier a été confié à Antoine Gallimard, éditeur et président de l'Association pour le développement de la librairie de création (Adelc), qui vient de rendre ses conclusions à la ministre de la Culture et de la communication. Pour être «Librairie indépendante de référence», il faudra être une PME, avec une masse salariale représentant plus de 15 % du chiffre d'affaires. Le directeur devra disposer d'une autonomie de décision, être présent au capital et ne pas avoir recours à une centrale d'achat pour son assortiment.
Point important : la part des ventes de livres par rapport au reste (papeteri