Pour sa 6e édition, la Nuit blanche de Paris, qui débutera le 6 octobre à 19 heures et durera jusqu'à l'aube, fait la part belle aux arts de la rue. Ont en effet été promus directeurs artistiques Jean-Marie Songy, directeur du festival international de théâtre de rue d'Aurillac, et Jérôme Delormas, directeur du Lux, scène nationale de Valence dédiée à l'image. Souhaitant bousculer la hiérarchie entre art contemporain et spectacle populaire, Christophe Girard, adjoint au maire chargé de la culture, se réjouit du grabuge occasionné par l'arrivée de ces créations éphémères et itinérantes : «Ceux pour qui la Nuit blanche n'était qu'un vulgaire rassemblement populaire s'offusquent aujourd'hui que l'on consacre cette édition aux arts de rue. A ses débuts, l'art contemporain a d'ailleurs eu les mêmes difficultés à pénétrer l'espace public. C'est notre rôle que de faire connaître ces créations.» Lors de la conférence de presse qui s'est tenue hier dans le salon Bertrand de l'Hôtel de ville, Jean-Marie Songy a voulu désamorcer la polémique en affirmant que «l'art de la rue, c'est avant tout de l'art contemporain».
Dotée d'un budget de 1,7 million d'euros, dont 500 000 apportés par des partenaires privés, la Nuit blanche 2007, qui cheminera des Batignolles aux Olympiades, a donc mis l'art graphique, visuel et le design au coeur de son parcours qui réunit 385 artistes dans 110 lieux de représentation.
Forts de l'enthousiasme soulevé les années précédentes (plus d'1,5 mi