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Libération
Enquête

En roues libres

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publié le 21 septembre 2007 à 9h44

Les Parisiens n'ont pas attendu Vélib' pour causer vélo. Certains s'interrogent sur d'étranges individus circulant à deux roues dans Paris : «Tu l'as toujours pas vu le mec à vélo avec son Marsupilami ? C'est la troisième fois que je le croise en deux mois.»«Tu as vu celle qui fleurit son guidon de gigantesques plumes roses ?»«Et le rasta avec son ghetto blaster à fond sur son vélo entièrement recouvert de loupiotes qui clignotent ?»«Et celui qui traîne à Bastille avec son biclou à vapeur ?» «Et le mec sur un cycle géant, le guidon dans le dos et les pédales à l'horizontal. Avec un chapeau à rétroviseurs ?» A l'instar des usagers d'Apple qui font dans le «Think Different», quelques milliers de cyclistes pédalent différent. «A côté du Vélib', mode de transport public individuel, des cyclistes se distinguent via une personnalisation remarquable de leur engin», note Véronique Michaud, secrétaire générale du Club des villes cyclables. «Ces oeuvres originales sont comme des tags que l'on voit soudainement apparaitre plusieurs fois, à différents endroits de la ville.» Pour le plus grand plaisir des passants : «Tout le monde me sourit quand je passe avec mon vélo. Pas mal de gens m'arrêtent pour que je leur expliquecomment je l'ai fabriqué», raconte Cédric, 27 ans. Technicien chez Darty, il a fait de sa bicyclette une véritable discothèque ambulante : son Peugeot est équipé d'un MP3, d'un ampli de 2x250 watt et d