Dans le trio SOS, c'était lui le O. O comme Osborne. En compagnie de ses compatriotes et confrères souffleurs Alan Skidmore et John Surman, Mike Osborne constitua ainsi dans les années 70 un remarquable ensemble de saxophones qui préfigurait les World Saxophone Quartet et autre Rova Saxophone Quartet à venir.
Horde. Surtout, en 1974, SOS résida plusieurs semaines à l'Opéra de Paris, afin d'y interpréter la musique que Surman et Skidmore avaient composée pour un ballet de Carolyn Carlson intitulé Sablier Prison. Le Palais Garnier ouvrant ses portes, en cette occasion, à une horde d'amateurs de jazz dépenaillés.
Michael Evans Osborne était né le 28 septembre 1941 à Hereford, près du pays de Galles. Arrivé à Londres à l'âge de 18 ans, il commence à y étudier le piano, la clarinette et la théorie musicale à la Guildhall School of Music. Diplôme en poche, il ne tarde guère à rencontrer le pianiste et chef d'orchestre Mike Westbrook, qui va en faire (aux côtés du baryton John Surman, du trompettiste Dave Holdsworth et du tromboniste Malcolm Griffiths) l'un des principaux solistes de ses innombrables formations à géométrie variable. Car entre-temps, sous l'influence de Jackie McLean et d'Ornette Coleman, Mike Osborne s'est reconverti à l'alto, dont il sort des sons poignants qui le distinguent vite de ses modèles américains.
Rouages. Devenu l'un des rouages essentiels de la nouvelle scène britannique, il participe dès 1968 à l'octette monté par John Surman, au gr