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Libération

Délivrance

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Lasse des podiums, l'ex-top model Audrey Marnay poursuit sa reconversion dans le cinéma et vient de terminer le prochain film de Raoul Ruiz. Libérée, elle révèle sa nouvelle nature sous l'objectif de Jean-Baptiste Mondino. Séquence sauvage et sensuelle.
publié le 6 octobre 2007 à 0h31

Cet été, Audrey Marnay était un vampire. Un vampire sans canines pointues et très éloigné du terrain de chasse habituel de ses congénères puisqu'elle rodait au Chili dans une grande bâtisse posée au pied de la cordillère des Andes. Pour le prochain film de Raoul Ruiz, l'ex-top, devenue actrice, a mordu avec parcimonie : elle a uniquement enfoncé ses dents dans la peau blanche d'Elsa Zylberstein.

Interro-

gée après sa dégustation, Audrey Marnay a lâché cette appréciation définitive : «Elle est bonne». Premier constat, Audrey Marnay mord aujourd'hui, la vie comme elle ne l'a sans doute jamais mordue durant toute sa période mannequin, soit une petite dizaine d'année.

«Depuis environ deux ans, je vis une sorte de libération. J'arrive enfin à me dire que je peux intéresser les gens. Jusque-là, dès qu'il y avait plus de trois personnes autour de moi, je n'arrivais pas à parler.» Lancée à quinze ans et demi dans le fashion circus, Audrey Marnay ne

regrette rien de cette farandole. «Je ne pense pas que j'étais trop jeune, je savais ce que je voulais, être indépendante, et je n'ai jamais fait ce boulot pour faire la fête.»

Elle a connu l'époque de la surenchère médiatique des top models (Kate Moss, Karen Mulder, Naomi Campbell), les séances photos où les filles se battent pour être au premier plan alors qu'en fait «tout dépendait du vêtement que le client voulait mettre en avant», et les coups bas dans les coulisses. A 17 ans, Audrey Marnay défile à Londres au milieu des stars de l'époque