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Libération
Critique

Divins robots

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publié le 1er novembre 2007 à 1h14

Chroino est un robot humanoïde de 35 cm, tout ce qu'il y a de sympathique. Devant le public épaté, son créateur, Tomotaka Takahashi, fait une démonstration. Le robot tout droit sorti d'un manga, se relève d'une main et se pavane en roulant des mécaniques. Frimeur, il va jusqu'à effectuer une planche en équilibre sur une jambe. Le joyau technologique, troublant double humain miniaturisé, se distingue des autres robots par sa démarche naturelle, fluide, mimant celle de l'homme. Le directeur du laboratoire de recherche Robo Garage, où il crée ses prototypes, souhaite imprimer une personnalité à ses robots, qu'il considère comme «le futur compagnon de l'homme». Ces robots, de plus en plus habiles, adulés par les Japonais, sont regardés avec fascination et méfiance dans la culture occidentale, ranimant cette crainte latente d'une substitution à l'homme du robot. Bipède féminin. Marqué par Astro le petit robot, l'ingénieur de 32 ans s'inspire de l'esthétique des dessins animés pour modeler ses créatures. Il vient d'achever le premier robot bipède féminin, FT, également présenté dans le cadre de l'exposition au Centre des arts d'Enghien-les-Bains. Silhouette cambrée, FT arpente le podium avec force déhanchements, grâce à vingt-trois moteurs contrôlés par ordinateur intégré. Sa démarche, un poil caricaturale, s'inspire de celles des mannequins qui lui ont servi de modèles, précise le créateur soucieux de féminiser l'univers presque exclusivement masculin des robots. Ceux de