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Libération

Décapsulez !

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publié le 2 novembre 2007 à 1h16

Voici ce qu'aurait dû être cet article : un tour d'horizon complet de l'univers des machines à café qui fabriquent des expressos avec des dosettes. On aurait expliqué comment ça marche, fait un rapide cours d'économie appliquée à partir de ces dispositifs dits «de systèmes propriétaires» et vous lecteurs, tout en apprenant des choses, vous auriez été un peu éclairés avant d'acquérir éventuellement une de ces machines.

Ça, c'était le plan de départ. A la place, on s'est retrouvé au milieu d'un champ de mines. La machine à café à dosettes est un sujet explosif. Ce n'est plus de la polémique, c'est de la hargne, de la rage même. On n'exagère rien. Pour preuve, cette anecdote. Le 27 avril 2005, l'auteur du blog Nimbustier.net produit un innocent billet intitulé «Nespresso, un cas d'école de lock in» (1). Le lock in, c'est cette façon un peu déplaisante de vous verrouiller dans un produit grâce à ses consommables, l'exemple type étant le rasoir Gillette avec ses lames. Le blogueur raconte qu'on lui a offert la machine, qu'il a écrit chez Nespresso pour dire tout le mal qu'il pensait d'être obligé d'acheter les capsules uniquement là et sans choix de prix. Cent seize commentaires et deux ans et demi plus tard, ce billet continue à vivre sa vie, nourri par une invraisemblable polémique de gens qui s'engueulent. Il y a ceux qui détestent Nespresso, ceux qui l'adorent, ceux qui s'inquiètent du recyclage difficile de ces capsules en aluminium, ceux qui se demandent pourqu