C'est un industriel enthousiaste qui le dit : «Le Vélib'a amélioré l'image du vélo électrique.» Dominique Turcas, directeur associé de la société Advanti qui fabrique et distribue des véhicules et des vélos à assistance électrique, raconte : «Lors de la dernière foire de Paris, en mai, la première question posée par le public était : Combien pèsent vos vélos ? Et la vingtaine de kilos de nos modèles était visiblement un facteur psychologiquement bloquant.» Mais au mois de juillet, le système de location de vélos en libre-service Vélib'est lancé en fanfare à Paris, après d'autres villes (Rennes, Lyon, etc.). Avec des engins lourds de 22 kilos et dont le poids n'a pas empêché le succès. «Cela a débloqué quelque chose puisque, depuis, le public ne nous oppose plus cet argument du poids», conclut Dominique Turcas.
D'autant que dans le vélo électrique, un petit moteur seconde l'utilisateur lorsqu'il pédale. Et lorsque le cycliste cesse de donner du jarret, un capteur coupe automatiquement la poussée. La puissance des batteries de ces vélos n'excède pas 250 watts, ce qui leur octroie une autonomie oscillant entre 30 et 45 kilomètres en fonction du relief. Des distances qui peuvent être supérieures si l'assistance électrique n'est pas systématiquement sollicitée, et si l'utilisateur profite des descentes pour recharger un peu les batteries. Amovibles, ces dernières se branchent sur une prise de courant, et se rechargent en trois à six heures. Elles supportent