Pour la première fois en vingt ans, une grève massive touche l'industrie du cinéma et de la télévision aux Etats-Unis. En dépit de mois de négociations entre la WGA (Writers Guild of America) et l'AMPTP (Alliance of Motion Picture and Television Producers), et d'une intervention de la dernière chance du médiateur fédéral Juan Carlos Gonzalez, nul accord n'a été trouvé.
Lundi matin à New York, puis Hollywood, les scénaristes ont cessé le travail«pour une durée illimitée», a précisé Sherry Goldman, porte-parole de la WGA, et des piquets de grève étaient installés devant les quatorze studios de Los Angeles (dont Disney, CBS, ABC, Time Warner, Paramount, Fox.).
L'objet du litige concerne une série de revendications des quelque 12 000 scénaristes américains demandant que leurs droits soient revalorisés sur les ventes de DVD et les diffusions Internet. Ils exigent en sus que l'utilisation de leur travail sur des plateformes, comme les portables ou les baladeurs numériques, soit rémunérée et enfin que les tarifs syndicaux soient également appliqués aux auteurs travaillant pour les émissions de téléréalité.
Tout cela a été rejeté en bloc par l'AMPTP et son président Nick Counter s'est chargé de ne laisser planer aucune ambiguïté sur le sujet : «Aucun progrès n'est possible en raison d'intérêts financiers supérieurs. Le problème du DVD est un barrage à ces négociations.»
Cette grève, qui alimentait les colonnes de Variety et du Hollywood Reporter