Débuté le 8 novembre à Paris avec un (unique) clin d'oeil nostalgique, concédé au retour triste des Happy Mondays (Shaun Ryder, lunettes sombres et casquette, égrenant ses hymnes fanés comme on descend à la mine), le festival des Inrocks a conclu hier sa programmation parisienne dans un Olympia cosmopolite, des alertes Suédois Loney, Dear au folk migrateur de Devendra Banhart - qui ressemble de plus en plus à un sapin de Noël décoré sous acide.
Restent quatre dates en province (Toulouse et Strasbourg ce soir, Toulouse et Clermont-Ferrand demain), mais on peut déjà faire l'inventaire de cette 20e édition où un adjectif aura prédominé : «joyeux». Ou «foutraque» - mais dans le bon sens du terme. Soit, au-delà des poches de résistance folk introspective, une prédominance du sautillage, décliné tantôt rock, tantôt electro, tantôt les deux, accentuant, côté public, un rajeunissement manifeste des troupes.
Ebats. A cet égard, le Zénith parisien de vendredi ressemblait à une boum des temps modernes où les travées ovationnaient les tubes de Klaxons comme les jolis stroboscopes de Justice, le beau coup marketing de Pedro Winter (également gourou de Daft Punk). Des ébats auxquels il aura fallu associer, les autres soirs, le funk potache du trio brésilien Bonde Do Role, comme la prodigalité de Gossip - ovationnée dans une Cigale en flagrant délit de surbooking - et partie pour remplir des salles de plus en plus grandes, attendu que Beth Diddo, la chanteuse du trio, possède un des physique