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Libération
Critique

Au Zénith de Paris, un joli coin de Paradis

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publié le 15 novembre 2007 à 1h29

Passé entre les gouttes et l'entrelacs des pare-chocs (épée de Damoclès : la grève de la RATP débute à 20 heures), le retour, mardi, de Vanessa Paradis sur une scène parisienne (le Zénith) après six ans d'absence a été retardé d'une demi-heure. Bon esprit. Comme les salutations d'usage, au terme du deuxième morceau: «Je suis un peu émue, un peu nerveuse, ça va s'estomper petit à petit.» Bustier pailleté. Pour l'occasion, Miss Depp a reconduit l'équipe qui officiait sur le disque de la rentrée, Divinidylle,starring Matthieu Chedid, qui, tout du long, tiendra son rang de meilleur second rôle, loyal et fiable, accaparé par la guitare. Elle : pantalon noir, bustier pailleté, veste cintrée, silhouette encore insolente du fantasme attesté de l'enfant-femme, devenue femme-enfant. Lui : costume noir et chapeau, comme pour escamoter encore plus son double populaire - M - afin qu'il n'interfère pas avec l'hôtesse. Quatre autres garçons, dont Albin de la Simone aux claviers, complètent l'équipage, sobrement réparti devant un public «générationnel» piaillant, plus féminin qu'à l'accoutumée. C'est en effet dans des salles d'au moins 5 000 places que Vanessa Paradis a choisi de décliner la tournée consécutive à l'album (livré le 3 septembre), à l'heure où certains poids lourds de la variété (Calogero, Zazie.) connaissent des soirées difficiles. Parti de Metz le 26 octobre, le caravansérail parcourra le pays jusqu'à Clermont-Ferrand, 13 décembre. Vingt-quatre chansons