«Maurice Béjart, chorégraphe belge»: voilà ce que Béjart, brouillé avec sa France natale et très attaché à la Belgique où il avait passé 30 ans, aurait voulu voir écrit dans le dictionnaire universel de la danse.
Dans une lettre écrite un peu plus d'un mois avant sa mort et publiée jeudi par un de ses proches, l'écrivain belge Michel Robert, il exposait les raisons pour lesquelles il voulait devenir citoyen belge. «Si je demande aujourd'hui ma naturalisation belge, c'est parce que je me suis toujours senti proche de la Belgique, bien plus proche que de la France qui est pourtant le pays où je suis né», écrivait-il dans cette lettre qu'il destinait au consulat de Belgique à Genève.
«J'ai vécu en Belgique la plus longue période de ma vie, 30 ans!», rappelait-il au sujet de son travail de 1960 à 1987 au Théâtre royal de la Monnaie, à Bruxelles. «Je pense qu'aujourd'hui est venu le temps d'officialiser cette relation indéfectible. Que je puisse enfin lire dans les dictionnaires et les biographies qui me sont consacrées, "Maurice Béjart, chorégraphe belge", c'est là mon souhait le plus sincère», concluait-il.
En lui demandant de suivre une procédure de naturalisation en Belgique, Maurice Béjart avait dit à Michel Robert: «Je ne désire pas qu'à ma mort le qualificatif +français+ soit accolé au mot chorégraphe».
Interrogés par l'AFP, les services de naturalisation belges n'ont pu immédiatement confirmer avoir reçu sa deman